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la Françafrique en quelques mots
 
 

Qu’est-ce que c’est la "Françafrique" ?

Alors qu’officiellement la France a accordé l’indépendance à la majorité de ses anciennes colonies africaines dans les années 60, les plus hautes autorités de l’Etat (Elysée, Gouvernement, Services secrets, …) ont mis en place un système parallèle de confiscation des indépendances. Le trucage des élections, le soutien voire l’organisation de coups d’états, l’appui diplomatique, économique et militaire à des dictateurs aussi criminels que Pinochet, sont quelques uns des outils au service d’un double objectif :

- un objectif économique : le pillage des matières premières africaines est la condition sine qua non du développement économique de la France ;

- un objectif stratégique : il s’agissait du temps de la guerre froide d’empêcher ces états de « basculer à l’Est » ; il s’agit aujourd’hui de conforter la position dominante de la France dans les institutions internationales telles que l’ONU en s’alignant systématiquement sur elle.

Pour atteindre ce double objectif, la stratégie à l’œuvre depuis plus de 40 ans a consisté à remplacer les gouverneurs coloniaux par des « gouverneurs à la peau noire », qui respectent les orientations de l’ancienne métropole.

L’un d’eux, Félix Houphouët-Boigny, « Président » de la Côte d’Ivoire pendant les 33 premières années qui suivirent son indépendance, inventa le terme de « Françafrique » pour décrire positivement la relation fusionnelle qu’il contribua à établir entre la France et ses anciennes colonies africaines. Il est depuis 1998 utilisé par toutes celles et tous ceux qui entendent dénoncer le simulacre d’indépendance dont souffrent les peuples africains du pré-carré français.

La France, pays du génocide

L’Etat français a des responsabilités inimaginables dans le génocide le plus intense de l’humanité. Si ce sont bien souvent leurs propres voisins qui ont massacré entre 800 000 et 2 millions de Tutsis (et de Hutus modérés) en 3 mois, cette barbarie n’a été possible qu’avec un appui logistique, financier, militaire et diplomatique très puissant venu tout droit de l’hexagone.

Aujourd’hui encore, la France fait barrage à toute tentative de rétablir la vérité et la justice sur ce qui apparaitra pourtant aux historiens du futur comme un épisode abominable de l’histoire de France : celui de la planification d’un génocide si « parfait » qu’une partie de la presse colporte encore des thèses négationnistes à son égard (« guerres tribales ancestrales », « double génocide »...). 14 ans après, les survivants rwandais vivent toujours dans le spectre de cette horreur et réclament justice, tandis que leurs principaux bourreaux poursuivent leurs crimes au Congo ou profitent d’une retraite paisible en France.

En savoir plus

- La France coloniale d’hier et d’aujourd’hui
- Brochure Rwanda 1994
- brochure "Françafrique" du collectif Les Renseignements Généreux
- site national Survie
- site de ressources audio et vidéo en ligne
- site de la lettre d’informations "Billets d’Afrique"

Ou les ouvrages :

- « La Françafrique. Le plus long scandale de la République » (Stock, 1998, 380 p.).
Depuis quarante ans, la politique française en Afrique vise à exploiter les ressources naturelles et géopolitiques des pays francophones avec les armes de la corruption, du meurtre, de la manipulation et de la guerre. C’est le plus long scandale de la République. Cet ouvrage est une excellente introduction à la Françafrique en montrant comment plus d’une vingtaine de réseaux politiques, d’officines mafieuses, de filières occultes se partagent aujourd’hui le gâteau africain.

- «  Noir Silence. Qui arrêtera la Françafrique ? » (Les Arènes, 2000, 600 p.).
Il existe un pays où, depuis son palais, le chef de l’Etat recrute librement des mercenaires et pilote des guerres civiles sur un autre continent. Il existe un pays qui attise les conflits ethniques et déverse des armes sur des régions à feu et à sang, pour rester maître du seul vrai pouvoir : l’argent. Il existe un pays qui, pour défendre ses intérêts, autorise ses services spéciaux à s’allier, en terre étrangère, avec des réseaux mafieux et les milices d’extrême droite. Il existe un pays qui, loin de ses frontières, truque des élections et couvre l’assassinat de ses propres coopérants. Ce pays, c’est la France. Le continent humilié, c’est l’Afrique. Ce livre, accrédité par le jugement de la Cour d’Appel de Paris (03/07/2002), fait le point pays par pays sur les différents réseaux françafricains en Afrique.

- «  Noir Chirac. » (Les Arènes, 2002, 320 p.).
François-Xavier Verschave explore l’autre Chirac, un homme secret, si différent de son image de "bête politique". Ce dernier se montre un connaisseur hors pair de l’Etat, placé au centre de vastes réseaux d’intérêt. Un homme de dossiers sensibles, initié très jeune par Marcel Dassault au monde du secret, du nucléaire et de la finance parallèle, en étroite collaboration avec les Etats-Unis. Un ancien trésorier de Georges Pompidou qui, de la présidence du RPR à la mairie de Paris, a su utiliser, durant toute sa carrière, les mille et une ressources de la République occulte. Une tête de pont de la Françafrique. Voilà le portrait en relief d’un Jacques Chirac homme d’action, plus redoutable dans l’ombre que dans la lumière.

- Et d’autres publications de l’association Survie : catalogue