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Symboles grenoblois de la Françafrique (Véloparade du 24 avril)


A vélo contre la Françafrique !

Véloparade du samedi 24 avril à la découverte des symboles de la Françafrique à Grenoble, en partenariat avec uN p’Tit véLo dAnS La Tête et le groupe local de sortir du Nucléaire.

UN PARCOURS PEDAGOGIQUE DE 7 KM POUR DECOUVRIR 7 SYMBOLES GRENOBLOIS DE LA FRANÇAFRIQUE

1. La vue sur le Commissariat de l’Energie Atomique (CEA) Fondé en 1945, le CEA crée en 1976 la Cogema, dont la fusion en 2001 avec Framatome donne naissance à Areva, toujours détenu à 87% par des capitaux publics. Au Gabon et surtout au Niger, où elle produit toujours la moitié de l’uranium de nos centrales, Areva est responsable de la contamination autour des mines (sols, air, eau..) et de l’irradiation des travailleurs et des populations, et est régulièrement accusée d’ingérence dans les affaires politiques du pays.

2. Une agence Crédit agricole, Cours Berriat Comme toutes les grandes banques, le Crédit Agricole use et abuse des Paradis Fiscaux et Judiciaires, qui sont au cœur du pillage de l’Afrique grâce à l’opacité complète qu’ils offrent même face aux enquêtes judiciaires. Ainsi, pour un dollar d’aide au développement reçu, l’Afrique perd en fait 10 dollars au titre des rapatriements financiers illégaux vers le Nord (fraude fiscale, corruption, blanchiment).

3. Une agence BNP Paribas, cours Jean Jaurès Cette banque se caractérise en plus par son goût prononcé pour le préfinancement pétrolier, un montage financier qui permet aux Etats endettés de céder une partie des bénéfices de la production pétrolière future, en contrepartie d’avances de trésorerie. La pratique met généralement en jeu des échanges entre pays riches en mesure d’acheter la future exploitation de richesses naturelles de pays pauvres. Ces contrats peu transparents sont évidemment propices à la corruption...

4. Une station Total, boulevard Maréchal Foch Comme l’a dit Omar Bongo : « L’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur ; la France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant ». Elf, groupe public truffé d’agents des services secrets français, fusionne en 2000 avec Total pour former TotalFinaElf (4e groupe pétrolier mondial), qui redeviendra Total tout court pour faire oublier l’image désastreuse d’Elf et de ses immenses scandales politico-financiers. Total constitue aujourd’hui un pilier du pillage françafricain : business avec les pires dictateurs africains, recours massif aux paradis fiscaux et à des émissaires officieux comme Patrick Balkany et Robert Bourgi, etc.

5. Le Rectorat, place Bir Hakeim Si l’éducation nationale ne trempe pas dans les magouilles de la Françafrique, en revanche elle se retrouve complice de ce scandale en maintenant un discours fallacieux dans les programmes scolaires sur le colonialisme et les 50 dernières années : quel livre d’histoire parle des dizaines de milliers d’algériens tués à Sétif le 8 mai 1945, des 90 000 malgaches massacrés par l’armée françaises en 1947, ou encore des 100 à 400 000 morts de la guerre de décolonisation du Cameroun ??

6. Caserne de l’Alma, rue Cornélie Gémond Héritage de son passé colonial, la France possède encore des bases militaires permanentes sur le continent africain, où près de 6000 soldats sont postés. La France est en outre liée avec plusieurs Etats africains par des accords militaires de coopération ou de défense, et intervient ainsi militairement dans des conflits internes et dans la formation des armées ou gardes présidentielles de dictateurs, dans le seul but de sécuriser ses intérêts économiques et géopolitiques.

7. La Préfecture, représentante du pouvoir exécutif français La politique africaine de la France, sur le plan diplomatique, militaire et économique, est toujours la chasse gardée de l’Elysée : Le Ministère des Affaires Etrangères sert de décor ou de simple exécutant via le Secrétaire d’état à la coopération, et le Parlement français n’est pas consulté, rarement informé. Via un soutien diplomatique indéfectible à ses amis dictateurs et l’action conjointe de l’armée et des services secrets, l’Etat français contribue largement à créer les conditions d’une immigration « clandestine » qu’il entend ensuite combattre démagogiquement en faisant la chasse aux sans papiers...


Et pour une prochaine fois :

- La Banque de France, boulevard Edouard Rey : La monnaie de 15 pays d’Afrique, le Franc CFA et le Franc Comorien, est toujours contrôlée indirectement par Paris. Ces pays doivent déposer 50% de leurs recettes d’exportation sur un compte du Trésor Public français, et n’ont toujours pas de souveraineté monétaire.
- Les agences Bouygues, 6 rue de Bonne et 8 Grande rue : la téléphonie et les médias ne sont pas les seules activités du groupe, qui fait de bonnes affaires en Afrique dans le secteur de la construction et surtout dans les services « publics » de distribution d’eau et d’électricité.