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La politique de coopération décentralisée Grenoble-Ouagadougou 1998-2008


En 2008, Audrey Pinorini, alors étudiante en Master 2 Études du Développement social, à l’IEDES (Institut d’Études du Développement Économique et Social - Université Paris I - Panthéon Sorbonne), a contacté Survie Isère pour réaliser son mémoire de fin d’études sur la coopération Grenoble-Ouagadougou.

En stage dans notre structure, et sous la direction de l’IEDES, elle a mené une étude qualitative sur certains volets de cette coopération : coopération citoyenne, coopération culturelle, coopération institutionnelle et universitaire. Son rapport, terminé en septembre 2008, n’a pu être remis officiellement que le 19 octobre 2009 à M. Détroyat, conseiller municipal de Grenoble délégué à la Coopération décentralisée, aux Libertés publiques fondamentales et au Devoir de mémoire.

Comme nous l’avons expliqué à M. Détroyat, nous souhaitons à présent rendre public ce rapport. Il analyse avec une rigueur et une méthode universitaires les modalités et les éventuels biais des projets menés depuis maintenant 10 ans dans le cadre de ces 3 volets. C’est un travail de qualité, que nous souhaiterions désormais partager avec les acteurs de ces coopérations.

Fichier en libre téléchargement : La politique de coopération décentralisée Grenoble-Ouagadougou 1998-2008, Cycle de projets, processus organisationnel et jeu politique. Audrey Pinorini, Mémoire de Master 2 Etudes du Développement social, IEDES, Université Paris I – Panthéon Sorbonne. 186 pages, octobre 2008.

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La politique de coopération décentralisée Grenoble-Ouagadougou 1998-2008

Résumé :

Cette étude a pour objectif de dresser un bilan des actions de chaque volet de la coopération décentralisée entre Grenoble et Ouagadougou : culturel, citoyen, institutionnel et universitaire. C’est un diagnostic qui pourra accroître la transparence et la qualité du débat démocratique.

Dans un contexte où les politiques de coopération décentralisée bénéficient en général d’une forte légitimité, censées éviter les écueils de l’aide publique au développement étatique, être plus proche, plus adaptable, ce travail interroge dans quelle mesure l’exemple de la coopération entre Grenoble et Ouagadougou illustrerait ce changement.

Cette recherche est l’aboutissement d’une enquête qualitative menée auprès de 50 enquêtés grenoblois et ouagalais. Les données de l’enquête fourniront la base de nos questionnements mais des éléments d’analyse des politiques publiques, de sociologie des organisations et d’anthropologie du développement viendront se constituer en médiation entre savoir et action.

Les principaux résultats de l’analyse font état d’une appropriation différenciée des projets entre grenoblois et ouagalais dans le domaine de la coopération culturelle, d’un manque de clarté quant à la définition des rôles et des attentes ainsi que de montage de projets défaillants dans de nombreux jumelages de quartier de la coopération citoyenne, et des difficultés de mener des actions de formation sur un temps long et continu dans le domaine de la coopération institutionnelle et universitaire.

De manière plus générale et transversale, cette étude appelle à sortir du flou lexical qui entoure les politiques de coopération décentralisée en ré-interrogeant notamment la pertinence des « besoins exprimés par la population locale », la réalité pragmatique du concept de « gouvernance locale » et de « décentralisation », l’apparente uniformité de la « société civile ». Cette étude montre bien que sans clarification de ces concepts, la construction d’indicateurs aptes à rendre compte des actions engagées semble très difficile alors que l’évaluation de ces actions apparaît de plus en plus nécessaire.

Enfin, cette étude montre clairement que le développement local est bien une arène politique, que l’effectivité de la participation des populations à la démocratie locale dépend fortement du contexte politique dans lequel ces actions sont mises en place, et qu’il serait vain de vouloir comprendre les politiques de coopération décentralisée et leurs effets sans identifier les logiques sociales des acteurs en présence au sein des processus organisationnels et politiques dans lesquelles ils évoluent.

Mots clés : politiques d’aide au développement, coopération décentralisée, évaluation, socio anthropologie du développement, enquête de terrain, développement local, cycle de projet, participation des habitants à la démocratie locale, expertise associative, décentralisation et gouvernance locale.


A télécharger également, la brochure Dans quelle mesure coopérer avec le Burkina Faso ? réalisée par Survie Isère en 2007 :

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Brochure : Dans quelle mesure cooperer avec le Burkina Faso ?